Chaque année, l’Instruction publique et la Haute École Francisco Ferrer commémorent l’assassinat du célèbre pédagogue Francisco Ferrer (1859 - 1909).
C’est au cours d’une cérémonie sobre, en présence de la Directrice-Présidente de la Haute École Francisco Ferrer (HEFF), de la Vice-rectrice de l’ULB et de représentations diplomatiques, que la Ville de Bruxelles a organisé sa cérémonie annuelle près du monument commémoratif Francisco Ferrer, avenue Roosevelt, le 14 octobre 2022. Pour l’ULB et la HEFF, ce moment choisi rappelle nos objectifs communs en matière d’enseignement.
Francisco Ferrer fut condamné à mort, en 1909, à l’issue d’une parodie de procès. La raison sous-jacente de cette condamnation inique était qu’il militait et travaillait pour l’émancipation de ses concitoyens, ce qui dérangeait les milieux conservateurs et cléricaux. Sa vision libératrice de l'enseignement, prônant le libre-examen et la libre-pensée dans l’École moderne de Barcelone, dont il fut le fondateur, fit de lui la cible des autorités de l'Église. Ceux-ci profitèrent d'événements politiques pour le faire arrêter, sous prétexte de rébellion, et le faire condamner à mort, ce qui provoqua une immense onde de choc en Europe.
N’y a-t-il pas projet pédagogique et éducatif plus essentiel que de rendre les intelligences libres ? S’exprimait Coralie Delhaye, Inspectrice pédagogique.
S’il est un idéal que nous souhaitons poursuivre de toutes nos forces à l’Instruction publique de la Ville de Bruxelles, dans nos établissements scolaires et dans notre Haute École qui porte le nom du célèbre pédagogue Francisco Ferrer, c’est bien celui de rendre libre. Notre enseignement repose sur la transmission des savoirs et l’apprentissage des sciences. Un enseignement qui ne s’accommode pas des approximations, des réseaux sociaux, des fakenews ou d’autres complotismes, mais qui promeut tout au contraire une méthode, une autonomie et une liberté de penser. Dans cette mission fondamentale, nous entendons respecter l’univers des destinées et des croyances personnelles de chacune et de chacun. Mais, à l’école et dans nos auditoires, à l’image de Francisco Ferrer, nous voulons nous affranchir de nos convictions et de nos zones de confort. C’est alors – et alors seulement – que nous approchons de la méthode philosophique et scientifique, avec questionnement, doute, recherche, étude, analyse, critique et synthèse.